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Le suisse Neustark va donc installer à partir de mi-2025 une première unité sur le site de Lafarge de Gennevilliers.
Cette nouvelle technologie utilise le CO₂ biogénique capté dans des installations de production de biogaz pour le stocker de façon permanente dans le granulat de béton recyclé, le transformant ainsi en ‘puits de carbone’ réutilisable dans la construction.
L’installation de Gennevilliers pourra stocker et donc éliminer plus de 1000 tonnes de CO₂ par an, tout en produisant des granulats de bétons recyclés et carbonatés, adaptés à tous les types d’usage dans la construction.
Une nouvelle chaîne de production pour concasser et cribler le béton de démolition destiné à l’installation de neustark a déjà été installée par Lafarge Granulat sur son site de Gennevilliers. Une fois recarbonaté, le granulat recyclé, qui conserve toutes ses propriétés mécaniques, sera soit utilisé pour la fabrication de nouveaux bétons - par les centrales de BPE ou les entreprises de la pré-fabrication -, soit pour la réalisation de sous-couches routières.
Quand le CO₂ retourne à l’état minéral
Le CO₂ utilisé par neustark est capturé en sortie d’usines de biogaz évitant ainsi son rejet dans l'atmosphère. Il est ensuite injecté dans les granulats de béton recyclé préparés par Lafarge, déclenchant un processus accéléré de minéralisation du CO₂ qui garantit un stockage permanent et sécurisé du carbone. En lançant cette solution sur le marché français, neustark offre aux acteurs de la construction une opportunité unique de participer activement à la fois à la minéralisation permanente du CO₂ et au développement de l'économie circulaire, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.
« L'élimination du carbone est l'un des plus grands défis de notre époque. En France, plus de 20 millions de tonnes de béton de démolition sont produites chaque année », explique Valentin Gutknecht, fondateur et co-PDG de neustark. « La minéralisation de surface est une technologie innovante et encore méconnue. Elle permet de stocker localement 10 kg de CO₂ par tonne de béton démoli recyclé, offrant un potentiel de plusieurs centaines de milliers de tonnes de CO₂ éliminées annuellement. Cette solution unique génère des émissions négatives cruciales sur le territoire. En transformant les matériaux de démolition en puits de carbone, neustark propose une action concrète et immédiate pour atteindre la neutralité carbone, répondant ainsi à l'appel du GIEC pour des mesures ambitieuses dans l'industrie de la construction », poursuit ce dernier.
Neustark a déjà déployé sa technologie de captage et stockage permanent du carbone sur 22 sites en Europe. Ce partenariat avec Lafarge France marque une avancée majeure pour le pionnier suisse qui entend proposer sa technologie à tous les autres acteurs du secteur. « L'ouverture de ce site pionnier dans le piégeage du CO₂ directement dans des matériaux recyclés représente une étape supplémentaire dans notre engagement à mener la transformation écologique de la construction. Nous sommes fiers de proposer à nos clients d’Île-de-France cette solution innovante qui leur permet de valoriser dans leur production ces granulats recyclés qui sont aussi des puits de carbone ! », déclare Xavier Bullot, Directeur Général de Lafarge Granulats.
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